Blanche Gardin, née le 3 avril 1977 à Suresnes, s’est imposée comme l’une des figures les plus singulières de l’humour français. Avant de fouler les scènes de stand-up, elle suit des études de sociologie et travaille comme éducatrice. Son destin bascule lorsqu’elle est repérée par Karl Zéro, qui lui ouvre les portes du monde du spectacle.
Elle fait ses premiers pas dans le Jamel Comedy Club, révélant un humour mordant et sans concession. En parallèle, elle décroche des rôles dans des productions comiques comme la série WorkinGirls sur Canal+ et fait une apparition remarquée dans Bref. Dès 2011, elle multiplie les rôles secondaires au cinéma, notamment dans La Lisière et Low Cost, avant de jouer dans Le Crocodile du Botswanga (2013).
Mais c’est sur scène que Blanche Gardin excelle. Son style, empreint de noirceur et d’autodérision, tranche avec le stand-up classique. Avec des spectacles comme Je parle toute seule et Bonne nuit Blanche, elle impose un ton caustique, abordant des sujets intimes et sociétaux avec une audace rare.
Son talent est salué par la critique, et elle devient la première femme à recevoir le Molière de l’humour en 2018
« J’ai lu qu’une bonne rigolade ça vaut un bon steak, c’est peut-être pour ça que les végétariens font toujours la gueule »
Lors d’une soirée caritative pour Gaza, aux côtés d’artistes comme Fianso, Béatrice Dalle ou encore Angèle, l’humoriste de 47 ans a choisi de parodier une réunion d’alcooliques anonymes en « avouant » être devenue antisémite depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Un sketch au second degré visant à dénoncer l’amalgame entre critique du gouvernement israélien et antisémitisme, mais qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux et la sphère médiatique.
Si certains défendent une lecture satirique de sa prestation, d’autres dénoncent une provocation irresponsable. Les critiques fusent, et les conséquences ne se font pas attendre : Blanche Gardin confiait récemment ne plus recevoir de propositions au cinéma depuis ce sketch controversé.
Habituée aux prises de position tranchées, l’humoriste n’en est pas à son premier boycott médiatique. En avril 2023, elle avait déjà fait parler d’elle en refusant de participer à l’émission LOL de Prime Video, expliquant publiquement avoir décliné un cachet de 200 000 euros pour six heures de tournage. Dans une diatribe publiée sur Facebook, elle s’en prenait alors à Jeff Bezos et au modèle économique d’Amazon.
Entre engagement politique et provocation assumée, Blanche Gardin continue de naviguer sur une ligne ténue entre liberté d’expression et controverse, quitte à en payer le prix.
Le service Culture. (2025, 14 mars). Cinq minutes pour comprendre la polémique opposant l’humoriste Blanche Gardin à la rabbin Delphine Horvilleur. leparisien.fr. https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/humour/cinq-minutes-pour-comprendre-la-polemique-opposant-lhumoriste-blanche-gardin-a-la-rabbin-delphine-horvilleur-14-03-2025-GHCIM5527NCNNH6PJ43HYEDGKE.php