L’arrestation et le procès de Boualem Sansal ont déclenché une vague de soutien et de protestation à travers le monde. L’auteur de « 2084 : La fin du monde » est accusé de « délit d’opinion », une situation qui révèle les tensions profondes entre liberté d’expression et régime politique en Algérie. Alors que Sansal se défend fermement devant ses juges, ses soutiens se mobilisent pour exiger sa libération. Retour sur une affaire emblématique.

Depuis plusieurs mois, la situation de Boualem Sansal, écrivain et intellectuel algérien, est devenue un sujet de préoccupation majeure. Arrêté en novembre 2024, il est accusé de « dénigrement des institutions de l’État » et de « propagation de propos subversifs ». Son procès, qui s’est ouvert en mars 2025, a mis en lumière les contradictions d’un pouvoir qui peine à tolérer la dissidence intellectuelle.

L’audience s’est tenue sous haute tension, avec une présence policière massive et un accès limité aux observateurs internationaux. Boualem Sansal, connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir algérien, a déclaré devant les juges : « Je suis prêt à répondre à toutes vos questions, car je n’ai fait que dire la vérité » (Le Figaro). Ses avocats dénoncent une procédure bâclée et un enfermement motivé par des raisons politiques plutôt que juridiques.